MON ARTISTE, MON AMOUR....

La salle était grande, comme baignée de lumière! ; les vitres ressemblaient à une surface de lac au soleil,
Et ce soir-là, en fauteuil roulant depuis à peine un mois, le coeur serré, tu m'avais pourtant préparé un somptueux cadeau.....
La sonnerie d'ouverture des portes de l'ascenseur retentie, mon coeur se met à battre, serré ; et je t'entendais déjà de dérrière les portes fermées!, disant "oui, je connais bien une Aline, mais pas en fauteuil".
Oh que cet instant fut si dur pour moi!, qu'il me fut cruel et me parut insurmontable!....

En effet, je tremblais d'effroi, à l'idée que tu puisses toi aussi, m'abandonner en cette fâcheuse tournure de ma vie...
Comme tant d'autres, à commencer par ma famille!, qui à ce moment-là, ont préféré me renier...
Mais non!: tu n'as rien voulu changer à notre magique relation! (et je t'en remercierai jamais assez!).
Mes larmes refusant de sortir, ma gorge nouée et mes bras se tendant, hurlants vers toi!, suppliants, tu m'offris alors ce moment de tendresse jamais renouvellé depuis....

Il me suffit d'une mélodie celtique à la flûte, pour, fermant les yeux, re-sentir ta chaleur et ton odeur imprégnées dans ton tee-shirt ;
de re-sentir ta si douce main me caressant les cheveux, et moi, ayant mon visage posé contre tes tablettes....
Oh mon amour!, que tu m'es si loin!, que ton corps, ta chaleur, ton odeur me manquent! ;
Pourquoi!, oh pourquoi dis-moi!?, es-tu si loin de moi!!??....
Que de nuits ne t'ai-je pleuré en silence?, que d'absences n'as-tu remplies de ta présence imaginaire?....

Sur les vitraux des cathédrales, dans le silence des églises et des mosquées, dans le brouaha de la ville et des terrasses de bistros....
Partout!, en tout temps, ta présence réconfortante me comble!, tout en rendant ton absence insoutenable, et ma solitude invivable.
Mon mamar, mon Homme!, mon Artiste!, ma fierté!, ma joie de vivre.... mon orgueil, celui qui me donne une raison de tenir et d'encore me battre!,
Pourras-tu jamais un jour, t'imaginer combien je t'aime!?.....


A TOI, MON HOMME, MON DESIR D'AMOUR IRREALISABLE, MON PRINCE....
MON AMOUR UTOPIQUE ET PLATONIQUE... JE T'AIME.