CONFESSION D'AMOUR

(parodie de Georges Brassens, "le bulletin de santé"
_clin d'oeil à mamar_)

Si j'ai trahi les lourdauds, les balèses,
C'est pour mon conteur, ne vous en déplaise.
Un beau morceau massif, de nature douce et abrupte,
Mon coeur est en rut, est en rut, est en rut!.

Il est beau, il est grand, il est magnifique,
Il a le sourire superbe, et le vers magique ;
Mais ca ne veut pas dire!, non-non-non 3 fois non!,
Que je le pourchasse, crénom de nom!.

Boire, manger et rire à sa table,
Ne m'est jamais arrivé, et c'est regrettable.
Pour sûr!, ce bonhomme-là a quelqu'chose d'inouï! ;
Et moi qui le kiffe oh que oui, oh que oui!.

Et si parfois, au soir venu, c'est la débacle,
Que mon humeur s'fait noire, et que c'est la claque,
C'est c'te fichue déprime, qui me ronge qui me mine,
Et qui me rend si souvent trop chagrine.

Pour m'consoler alors, j'm'écoute pris dans ma réserve,
ce beau bouquet frais, aux notes sucrées et superbes.
Je lui réponds en choeur, en écho! au violon,
qu'être si loin de lui, c'est vraiment con!.

Comment diantre voudriez-vous que je fasse,
Moi que l'aigreur et que la rancune pourchassent,
Pour pouvoir le séduire, à l'endroit, à l'envers,
Loin des ragots, des potins, et des faits divers?.

Je le dis, je le pense, et Dieu m'en préserve,
D'avoir à le renier, lui ma muse, oh toi ma verve! ;
Lui mon péché-mignon, mon aveu, mon déshonneur,
Lui qui fait tout mon malheur et tout mon bonheur!.

Si j'ai trahi les lourdauds, les balèses,
C'est pour mon conteur, ne vous en déplaise.
Un beau morceau massif, de nature douce et abrupte,
Mon coeur est en rut, est en rut, est en rut!.